lundi 23 février 2009

Ile des pins

Le dernier soir, on retourne à la baie de Kanuméra pour ne pas rater notre bateau du lendemain. Nos voisins de camping sont de bons représentants du camping à la française. Le lendemain, c'est la poubelle qui fait le bilan de la soirée !! Biafine/Pastis, la recette miracle de bonnes vacances au soleil !!! On rigole ...

Retour à Nouméa le dimanche soir. Le compte à rebours est lancé ! Plus que dix jours avant le come-back !

Perruche d'ici

Les perruches peuplent la Grande Terre et les îles mais, à chaque endroit ses couleurs. Ici, elles ont la tête rose et verte, ailleurs, rouge, jaune, ...

Crabe violoniste

Une petite "punaise" bleue

On fera plusieurs repas de crabes de terre. D'abord parceque c'est très bon mais aussi, parceque ça faisait plus de dix ans que Paulo n'en a plus mangé. C'est en effet, un crabe qui est chassé aux Antilles et qui rentre dans la préparation du "Matoutou", repas typique de Pâques.

Un midi, Jean-François nous offre un plat entier de langoustes de toutes sortes. Pour accompagner ce met de choix, patate douce au feu, riz et crabes de terre. On ne doit plus être très loin du paradis !

2ème partie de pêche : perroquets à bosse, picots, dawa, vivaneau, ... belle pêche et bonne grillade en perspective ! De gauche à droite, Mark, Yvan, Claude et Sylvano.

Pour pouvoir retourner tranquillement ce gros poisson sur la grille, Sylvano confectionne avec une tige de cocotier, une sorte de broche. Aussi estéthique que pratique !

Avant de passer sur la grille, un petit coup de machette pour couper les antennes.

Jean-François au milieu des langoustes. Ils en servent tous les midis dans leur petit restaurant et ça, depuis 15 ans maintenant. C'est Sylvano, Claude, Mark et lui qui vont les pêcher la nuit.

Sylvano, le papa

Aujourd'hui, on est allés pêcher dans la baie avec Sylvano, Yvan (son frère) et Mark (leur cousin). Sylvano est un très bon plongeur. Il pique de gros perroquets, tazard, picot, dawa, ...

Et puis c'est au tour de sa soeur de nous faire une petite démonstration

Davina sur sa balancoire


Laetitia, la petite soeur de Davina

La 1ère nuit est rock'n'roll !!! Paulo fuit la chaleur de la tente et fait don de son corps à des nuées de moustiques féroces; pendant que Julie chasse à la lampe de poche ceux rentrés dans la tente. C'est parti pour être comme ça tous les soirs ...

Le premier soir, on va "faire un coup d'ligne" là, au pied de la pirogue. Devant nous, quelques patates de corail, d'où on sort rapidement loches et dorades. Petites grillades.

La pirogue à voile serait arrivée ici avec les hommes des îles Tongas. C'était pas hier, évidemment !

Une partie de l'eau repart à marée basse par une "rivière" qui se jette dans la baie d'Oro. En descendant ce canal naturel, on voit beaucoup de crabes violonistes et aussi cette pirogue à voile.

On campe sur le terrain du clan Ougnou, de la tribu de Touete. On fait d'abord connaissance de Jean-François, Didier et sa femme, qui s'occupent du petit resto familial. Et puis, on rencontre Davina, une petite de sept ans. Elle propose de nous accompagner à la piscine naturelle. Le trou turquoise est continuellement alimenté par la mer. On y retrouve une multitude de poissons colorés qui viennent ici se mettre à l'abri mais aussi, de petites méduses avec une longue queue bleue. Rencontre douloureuse. On y a droit tous les 3.

On pique la tente face à la mer, à l'ombre des cocotiers, clapotements des vagues, ... zzz...zzZ...Z...zzZ, moustiques (sans doute quelques milliers). On fera avec, l'endroit est trop beau pour qu'on se laisse chasser par des moustiques.

On part ensuite pour la baie d'Oro, au nord-est de l'île. On fait en stop les 20 kms qui nous en séparent. Sur la route, des hameaux ici et là, des tribus en fait. L'île nous semble préservée et encore sauvage au regard de sa notoriété. Les habitants d'ici diront quand même que c'est plus comme avant, ça c'est sûr.

Le "caillou" de jour

Coucher de soleil sur la baie de Kanuméra et son fameux "caillou"

Le soir, on va "faire un coup d'ligne" comme on dit ici. On rencontre Luc, qui vit ici depuis toujours. On sort quelques poissons, des bossus, des jaunets, ... et Paulo casse sur une anguille de mer de plus de 10 kgs. Dommage, il parait que sa chair est exquise. De retour à la tente, petite flambée pour griller tout cà.


On prend la mer vers 7h00 du matin. Il est même pas 10h00 qu'on est déjà installés dans l'eau turquoise de la baie de Kanuméra. On y pique la tente pendant 2 jours.


Après 3 jours de pluie non-stop, on part en mer avec Bruno, un voisin pompier. Il nous emmène en "plate" (une annexe à fond plat!) à la fausse passe, à 1/2 heure de Nouméa. Pendant que Bruno surfe la petite houle qui enjambe la barrière, et bien nous, on enfile le masque et on va piquer une tête. On en prend plein les mirettes, eau turquoise, des centaines de poissons de toutes les couleurs, ...
Sur le retour, Bruno et Paulo vont piquer quelques poissons pour le repas du soir : dawa, ouiwa, carangue, perroquet, ... A la tombée de la nuit, après une bière bien fraîche, on attaque le festin. Sashimis de thon jaune, salade de perroquet à la tahitienne, salade de patates douces, poissons au four et gratin de pommes de terre. On finit par des gâteaux et une bonne glace au chocolat. Ca y est, on l'a fait notre repas de noël !!
On passe une excellente soirée avec Bruno et Laïsa, Sandrine et Eve (les voisines).

Le lendemain, on part sur Dumbéa, remonter un bras de rivière avec notre pote Brendan. Balade sympa, on se baigne avec les tilapias (poissons d'ici), casse-croûte et pour finir, retour sous la pluie. Journée un peu humide mais très sympathique.

2 jours plus tard, on prend le "betico" pour se rendre à l'île des Pins, à 2h00 de mer de Nouméa.

samedi 7 février 2009

Premiers pas en Nouvelle-Calédonie

Quand la nuit tombe, on voit sortir les roussettes des falaises. Ce sont de grosses chauve-souris frugivores, si on ne se trompe pas, dont la chair est très prisée.

On passera une semaine entre notre caillou et la mangrove. Sur le terrain, quelques rencontres sympas. Tout d'abord, Denis (et sa fille) qui a vécu 15 ans en Martinique avant de venir s'installer ici dans les années 90. Du coup, ça parle créole à 20 000 kms de la petite ile.
Mais aussi, Brendan et Auriana, qui ne passeront qu'une nuit ici, conditions climatiques obligent. Le lendemain de leur arrivée, une dépression tropicale fait rage sur la côte est. Pluie diluvienne, vent à décorner les boeufs. Ils nous ramènent sur Nouméa. Les inondations commencent, on est à deux doigts de rester bloqués au niveau d'un passage à guet.

Retour chez Laurine et pas d'autre choix que de regarder la pluie tomber; au bas mot, 5 jours de pluie en perspective. On se console avec des sashimis de thon jaune accompagnés de papayes vertes rapées, riz gluant, ...


On y pêche des bossus, picots, jaunets, ... rarement très gros; mais bien suffisant pour faire un bon repas. On les accompagne de bananes poingo, de riz au coco. On épluche nous-même les cocos secs en les trempant dans l'eau, avant d'arracher la bourre sur des cailloux. On les rape ensuite, avec des coquillages dentellés semblables à nos coques françaises. Tout ça, c'est Line et Lise, les filles de Françoise, qui nous l'apprennent. Elles nous font également découvrir le coco germé. En germant, la pulpe devient tendre et cotonneuse. Un vrai régal.

Après avoir laissé plusieurs hameçons dans les coraux (trop de houle), on se rabat sur l'embouchure de la mangrove, beaucoup plus calme. On y pêche à marée montante de préférence. L'appât, de gros Bernard-l'Hermite qui se cachent dans les racines de palétuviers. On retrouve là tous les soirs, ou le matin de bonne heure, les habitantes du coin; qui pêchent à la ligne ou à l'épervier. Les lignes sont enroulées sur des petites bouteilles plastiques. En guise de plomb, on utilise un coquillage percé ou un bout de corail.

Petite case kanak

Le lendemain de notre arrivée, on va au marché de Hienghène. Pas de chance, pas de poisson sur les étales. Il va nous falloir le pêcher nous même si on veut en manger. On achète une bobine de fil et quelques hameçons et on tente notre chance.


Après 6 heures de "brousse-bus", on arrive à Hienghène. On campe sur les terres de Françoise et de sa famille, de la tribu de Lindéralique. Il existe en effet une multitude de tribus, parlant pas moins de 37 langues, sur l'ensemble de l'archipel calédonien. A la tête de chaque tribu, un chef. Au sein de la tribu, solidarité est le maître mot. En cas de problème financier ou matériel d'un des membres de la tribu, c'est tout le monde qui met la main à la pâte ou au portefeuille.

Ce caillou est "célèbre" puisqu'il figure sur le billet de 500 francs CFP. Heureusement pour nous, cette fois-ci, célébrité rime avec tranquilité !

Après trois jours "humides", retournons à la Foa pour prendre le bus. Direction Hienghène, au nord-est de l'ile. 3 heures d'attente sur la place du village. Du coup, on a le temps d'apprécier les oeuvres des grands sculpteurs locaux. La sculpture sur bois est partie intégrante de la culture kanak.

Vieille bâtisse de cette époque

A l'époque coloniale, la maison Leroy produisait à Sarraméa un café de grande qualité. De nos jours, il ne reste que quelques caféiers, les exploitants ont préféré se reconvertir dans l'élevage du bétail.




Gros plan sur une fleur d'hibiscus.


Fougère arborescente

De magnifiques libellules rouges assurent le balisage du sentier.

Le lendemain, quittons Farino pour Sarraméa, village tribal à 10 kms de là. Le temps n'est pas de la partie, on devra se contenter d'une petite balade sur les hauteurs du village. On avait prévu une ascension jusqu'au plateau du Dogny à 4 heures de Sarraméa mais vu l'état du sentier et de nos chaussures, ça serait rapidement devenu une partie de "ventriglisse"!

Les cases kanaks traditionnelles sont rondes et entièrement construites de matériaux naturels. Celle-ci, ne conserve que la couverture végétale.



Au pied de la petite cascade, poussent des palmiers "bonsaïs", un mètre à tout casser !


Un genre d'épiphyte à feuille de fougère exhibe sa gamme de couleurs.


Ces araignées "s'associent" pour tisser un ensemble complexe de toiles faites de goulots menant à de vastes pièges.
Visiblement, c'est efficace à en juger par le nombre de bestioles emmaillotées !


Orchidée du coin, une orchis ...


Une fois la tente piquée, on part en balade. Rapidement, on tombe sur une famille de "perruches", les petits perroquets d'ici, en plein repas.

Cette araignée doit attendre de gros insectes, à en juger par les renforts tissés sur la toile d'origine. Ce "X" indique peut-être le meilleur endroit pour l'atterissage !


Sur le chemin qui nous mène au refuge de Farino, de grands arbres aux fleurs blanches donnent en quantité, de petits fruits jaunes. Paulo en ouvre un, et l'identifie comme un cousin de la pomme d'eau des Antilles, appelée ici, Pomme Kanak. La chair est cotonneuse, très parfumée et pleine d'eau. C'est le fruit qu'il nous faut, vu la chaleur qu'il fait.

On descend à la Foa, village à peine à 10 kms de Farino. On finit à pied et en stop. Le village est au pied de la "Chaine", la zone montagneuse qui traverse l'ile du Nord au Sud. Du coup, la végétation y est luxuriante et humide : fougère arborescente, épiphytes, ... On est en fait dans une forêt primaire qui compte bon nombre d'espèces endémiques. Et, en l'occurence, l'abeille kanak !

Comme prévu, Laurine, la sœur de Paulo vient nous accueillir à l'aéroport de Tontouta. Il nous faut une bonne semaine pour atterrir des quelques mois qu'on vient de passer en Amérique du sud. Et encore, c'est pas gagné. On a du mal à parler français, plus de dépaysement, ronds-points, baguettes, ... Enfin bon ... Asi es !
Après 8 jours sur Nouméa, on part se mettre au vert dans le nord de l'ile. Première étape, Farino, le plus petit village de la Grande Ile. On part en bus.

samedi 24 janvier 2009

Buenos Aires - Ultimos dias en America del Sur

Au moment de survoler la cordillière, la météo nous permet de saluer celle qui nous a guidé de l'Equateur à la Terre de Feu ...

Et c'est parti ! Le 15 janvier, on décolle pour Nouméa et le Pacifique. Mais, avant ça, le Chili, la Nouvelle-Zélande et l'Australie. Deux jours de vols en perspective, youpi !

Après cette balade haute en couleurs, on rentre à la maison, nos sacs nous attendent. Demain, c'est le grand départ. Dernière parilla avec Claire et David, dernier verre de vin argentin, dernière cuillère de dulce de leche, dernier ... dernier quoi ! Avant le prochain ... Hasta luego amigos !




Colorado, colored, coloré, ...

Julie, ambiance patchwork !

Puis, on arrive au Caminito. Le quartier authentique de la Boca. Trés coloré depuis toujours, et fait de bric et de broc. La matière première : la débrouillardise !


En chemin, quelques vieux immeubles bourgeois qui tentent de garder bonne mine, malgré le temps qui passe.

Cette étrange machine récupère les ordures qui flottent sur le rio de la Plata avant qu'il ne se jette dans la mer. Le rio n'a de rio que le nom, c'est un vaste égout à ciel ouvert.

Au pied d'un vieux pont, un petit embarcadère. Cette barque permet aux habitants de passer d'une rive à l'autre avec les courses, le vélo, la bouteille de gaz, ...

L'endroit semble oublié. Immeubles décrépis, docks à l'abandon et beaucoup de misère cachée dérrière les buildings rutilants du centre d'affaire, au bout des docks.

Le lendemain, on longe les docks pour rejoindre le quartier de la Boca. C'est le premier port et le premier quartier de Buenos Aires, fondé par les pionniers comme on les appelle ici.

A l'hôtel, rencontrons pas mal de monde. Adrian Repun, un futur grand peintre argentin et David et Claire, deux français en fin de balade comme nous. Le soir qui suit, allons manger une parilla ensemble. Soirée sympa.


Julie, elle, ne s'ait rien fait couper du tout mais ça marche aussi ! Sans doute le mythe de l'étrangère ...

Paulo s'est récemment fait couper les cheveux (un massacre!!!) et visiblement, ça plaît aux filles !

A une cuadra plus bas, un jeune dans le vent. Une statue organique ... simule le vent qui ne souffle pas, malheureusement !

Plus loin, un parrain du tango fait son show tout seul, ... plus de partenaire, mais quand il danse, il continue de la serrer contre lui et fait attention de ne pas lui marcher sur les pieds.


Ces deux-là ne sont plus tout jeunes, mais leur regard reste plein de malice et sur leurs jambes pas une varice !

Le dimanche matin arrivent de très bonne heure, les antiquaires. Suivis de peu par les danseurs de tango, les saltimbanques, les jongleurs, les monuments du quartier, ...


Une plaque d'égouts, ou l'art contenpourrien à l'état brut !

A quelques cuadras de là, on arrive sur la place de Mai. C'est le lieu où se rassemblaient et se rassemblent encore les mères dont les fils ont disparus "mystérieusement" lors de la dictature ...
Cette femme est peut-être l'une d'entre elles. Elle vend du maïs aux badauds pour qu'ils nourissent les pigeons.

Petit détour par le kiosque à journaux qui malheureusement vient tout juste de fermer ...

Plus loin, le soleil dessine un cœur sur ces quelques mots.

Le lendemain, partons en trekking-ruelles. Faune très différente. Et puis, on tombe sur ce graffiti et on se dit que c'est le bon moment pour vous souhaiter une Bonne Année !


Après la brousse tropicale, place à la jungle urbaine. On se dirige rapidement vers le quartier de San Telmo, vieux quartier, quartier des antiquaires et des saltimbanques. On pose nos sacs à l'hôtel Carly, une vieille batisse pleine de charmes.